Syndicat national des artistes tatoueurs

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Syndicat national des artistes tatoueurs
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association
Zone d’influence Drapeau de la France France
Fondation
Fondation 2003
Identité
Personnages clés Tin-Tin
Membres 1 112 (2013)
Représentativité Tatoueurs
Site web http://www.s-n-a-t.org

Le syndicat national des artistes tatoueurs (SNAT) est une association loi de 1901 créée en 2003 par deux tatoueurs français, Tin-Tin (Paris) et Rémy (Étampes), et ayant pour objectif de défendre les tatoueurs et de faire reconnaître le « tatouage artistique et créatif en France ». Par ailleurs, le SNAT cherche à faire reconnaître le tatoueur créatif comme un artiste à part entière auprès de l’État et de l’administration fiscale, et tente d’associer les tatoueurs aux projets de réglementation qui les concernent.

Il propose, dès le , une charte d'hygiène[1]. En , il publie une nouvelle Charte professionnelle[2], visant notamment à engager ses membres tatoueurs dans une démarche artistique et créative, dans la lignée de sa revendication fondamentale.

Cette organisation est critiquée par certains membres du milieu du tatouage pour l'ambiguïté qu'elle entretienT avec son appellation de « syndicat », dans la mesure où le SNAT est seulement une association, et non un syndicat de salariés ou syndicat professionnel à proprement parler[3].

Historique[modifier | modifier le code]

En 2003, le SNAT, en collaboration avec un professionnel de la santé rédige la Charte d'hygiène[1]. Cette Charte deviendra par la suite un document de référence servant à la rédaction des protocoles réglementaires actuels[réf. nécessaire].

En , Tin-Tin est reçu au ministère de la santé qui promet d’associer le SNAT aux projets de réglementations. Parallèlement, l'association collabore avec l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé sur les alertes sanitaires[4].

Manifestation le 3 décembre 2005 à Paris.

Le , une manifestation est organisée devant le ministère de la santé ; le nombre de participants est de moins de 250 membres.

Tin-Tin et Rémy se rendent le au ministère de la santé. Le , la direction générale de la santé décide de reporter la finalisation du projet afin de revoir les textes.

En , le SNAT adresse une requête à la ministre Roselyne Bachelot.

En 2008, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (la HALDE) est saisie et une plainte est déposée contre l’Académie de médecine. En décembre, le premier arrêté[5] d’application du décret[6] du est publié. Il concerne l’information préalable à la mise en œuvre des techniques de tatouage et de piercing. Le , c’est au tour de l’arrêté[7] relatif à la formation obligatoire à l’hygiène.

Le , l’arrêté[8] fixant les modalités de déclaration des activités. Le paraît le dernier texte[9] d’application qui fixe les bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité pour la mise en œuvre des techniques de tatouage et de piercing.

Membres[modifier | modifier le code]

Le SNAT compte 1 112 adhérents en 2013.

Le SNAT compte parmi ses membres des artistes tatoueurs mais également des acteurs du monde du tatouage : organisateurs de convention, fabricants de machines à tatouer, fournisseurs de produits et matériel de tatouage, organismes de formation, etc.

Le SNAT accueille en tant que membres d’honneur différents professionnels impliqués dans son action : avocats, médecins, professionnels de santé, etc.

Avancées[modifier | modifier le code]

Benjamin Mercier, avocat à la cour de Paris, est juriste pour le SNAT. Sa principale requête est d’obtenir pour les tatoueurs le statut d’artiste, puis une application de la TVA à 5,5 %.

La charte d'hygiène diffusée dès la création du SNAT en 2003 est devenue un document de référence[réf. nécessaire] pour les autorités de contrôle (la direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes). Le SNAT a obtenu d’être associé à l’élaboration des textes réglementaires encadrant les pratiques du tatouage et du piercing[réf. souhaitée], ce qui a permis la mise en place de règles adaptées et garantissant les meilleures conditions d’hygiène[réf. souhaitée].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b [PDF] Charte d'hygiène
  2. [PDF] Charte professionnelle
  3. Floriane Valdayron, « Cyberharcèlement, menaces, agression, exhibition sexuelle, séquestration: la face cachée de “Tin-Tin, roi des tatoueurs” », Cheek Magazine,‎ (lire en ligne, consulté le )
  4. Décret no 2008-210 du 3 mars 2008 fixant les règles de fabrication, de conditionnement et d’importation des produits de tatouage, instituant un système national de vigilance et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires), Légifrance.
  5. Arrêté du 3 décembre 2008 relatif à l’information préalable à la mise en œuvre des techniques de tatouage par effraction cutanée, de maquillage permanent et de perçage corporel, Légifrance.
  6. Décret no 2008-149 du 19 février 2008 fixant les conditions d’hygiène et de salubrité relatives aux pratiques du tatouage avec effraction cutanée et du perçage, et modifiant le code de la santé publique (dispositions réglementaires), Légifrance.
  7. Arrêté du 12 décembre 2008 pris pour l’application de l’article R. 1311-3 du code de la santé publique et relatif à la formation des personnes qui mettent en œuvre les techniques de tatouage par effraction cutanée et de perçage corporel, Légifrance.
  8. Arrêté du 23 décembre 2008 fixant les modalités de déclaration des activités de tatouage par effraction cutanée, y compris de maquillage permanent, et de perçage corporel, Légifrance.
  9. Arrêté du 11 mars 2009 relatif aux bonnes pratiques d’hygiène et de salubrité pour la mise en œuvre des techniques de tatouage par effraction cutanée, y compris de maquillage permanent et de perçage corporel, à l’exception de la technique du pistolet perce-oreille, Légifrance.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes[modifier | modifier le code]